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“Au commencement du web était le World Wide Web Consortium (W3C), et avec lui naquirent les premiers designers web”.
Lorsque l’on se plonge dans l’archéologie du web, il est étonnant de constater que le web s’est rapidement doté de standards concernant l’accessibilité. Ainsi dès 1995, la Dr Cynthia Waddel publie une norme d’accessibilité pour le Bureau de l’assurance de l’égalité de la ville de San Jose (the City of San Jose’s Office of Equality Assurance). Une des exigences de la norme (toujours valable aujourd’hui) est que toutes les images doivent posséder un texte alternatif.
En 1996, débute en tant que projet au sein du W3C, l’initiative pour l’accessibilité du Web (WAI). Cette initiative est principalement connue pour avoir débouché en 1999 sur les Web Content Accessibility Guidelines [(WCAG) 1.0](https://www.w3.org/TR/WAI-WEBCONTENT/) qui donneront au monde du design web [un cadre](https://www.w3.org/TR/WAI-WEBCONTENT/) (14 lignes directrices et 65 points), autant de points de contrôle sur l’accessibilité du numérique.
« La puissance du Web réside dans son universalité.
L’accès par tous, quel que soit le handicap, est un aspect essentiel. »
Tim Berners-Lee, Inventeur et directeur du World Wide Web (W3C)
Et pourtant, la France ne se dotera que bien plus tard d’un référentiel de ce type. Il faudra attendre la loi de 2005 dites « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », puis 2009 avec la naissance du Référentiel Général d’Accessibilité pour les Administrations, rebaptisé par la suite Référentiel Générales d’Amélioration de l’Accessibilité.
Le RGAA s’appuie sur les normes internationales de l’accessibilité numérique WCAG, et offre un cadre (106 critères) pour construire des interfaces web accessibles, ainsi qu’un moyen de tester et vérifier la conformité d’un site web à l’accessibilité.
Concevoir accessible, c’est bien plus que de suivre une liste de normes, aussi complète soit-elle, mais cela demeure une aide précieuse pour les développeurs et les designers.
Pour se mettre en conformité, de nombreuses entreprises cèdent trop rapidement aux sirènes des outils de surcouche d’accessibilité web (« accessibility overlays » en anglais). Ces outils se veulent être un moyen de répondre rapidement et simplement aux problèmes que peuvent rencontrer les utilisateurs pour accéder à un site web.
Vous aussi vous le voyez venir ? Oui, c’est trop beau pour être vrai.
Et pour le dire plus clairement encore, non un site ne deviendra pas accessible en optant pour ce type de surcouche.
Vous trouverez de nombreuses ressources sur les internets en défaveur de ces systèmes. Je vais citer deux exemples que je considère comme principaux.
Notons, tout d’abord, qu’aucune des solutions de superpositions ne couvrent l’ensemble des critères des référentiels. Ces derniers évoluent, et sont le résultat d’un travail en régulière progression, et qui fait l’objet d’interprétation. Il serait vain de penser qu’il est possible de réduire la complexité de l’accessibilité à une simple liste d’items actionnables. Ces surcouches se limitent très souvent à agir au niveau du contraste des couleurs, ou de la taille du texte et ne peuvent pas, agir sur le sens d’une images, d’un texte ou la qualité de l’alternative d’une image, ou de intitulé d’un bouton.
Ensuite, ces solutions se présentent comme des alternatives à la mise en place d’une réelle démarche de mise en accessibilité globale. Ce qu’elles ne sont pas.
Même si je reconnais que ces solutions puissent être utilisées pour résoudre certains problèmes d’accessibilité, elles doivent être considérées comme une mesure temporaire jusqu’à ce qu’une correction complète et appropriée puisse être effectuée.
L’accessibilité numérique concerne dans le monde, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 600 millions de personnes de tous âges.
En France, on estime à environ 12 millions de Français qui sont touchés par un handicap au sens large. 1,5 million d’individus sont atteints d’une déficience visuelle et 850 000 correspondent aux personnes à mobilité réduite. (*source : Enquête emploi 2015 ; INSEE, traitement DARES — les chiffres clés de l’aide à l’autonomie 2018. CNSA).
Au regard de ces chiffres, on peut simplement comprendre pourquoi il est important de penser le numérique inclusif et accessible. Bien que tous les handicaps n’aient pas un impact sur la capacité d’une personne à utiliser un service numérique, il ne fait aucun doute que bon nombre de ces conditions peuvent empêcher quelqu’un de bénéficier d’un accès complet à un site qui ne répond pas aux normes RGAA.
Concevoir pour l’accessibilité, c’est concevoir pour tout le monde. Et c’est aussi participer à l’innovation. L’histoire de la technologie est parsemée d’exemples d’inventions tout d’abord destinées à un certain public qui ont par la suite profité aux plus grand nombre, comme la création des assistants vocaux, d’abord destinés aux personnes aveugles ou fortement malvoyantes afin qu’elles puissent d’obtenir une description vocale des informations affichées à l’écran. Cette fonctionnalité a depuis évolué pour devenir universelle et à double sens, au travers d’assistants tel que Siri ou Alexa. Aujourd’hui, handicapés ou valides peuvent désormais parler et donner des ordres à leur smartphone et autres objets connectés.
« Il y a un mythe selon lequel l'accessibilité entrave les innovations, mais l'histoire nous montre que c'est le contraire qui est vrai. La technologie de reconnaissance vocale développée à la fin des années 1970 pour permettre aux patients de faire fonctionner leur fauteuil roulant est maintenant disponible dans les téléphones et les voitures de tout le monde. »
Anne Taylor, directrice de la prise en charge du programme d'accessibilité de Microsoft
https://www.w3.org/
https://news.microsoft.com/on-the-issues/2019/09/25/accessibility-supportability-anne-taylor/